Traduction

Deuxième album de ce quatuor instrumental marseillais, sorti il y a cinq ans. Décrire cette musique comme une fusion de genres serait trop simple, car le groupe puise dans de nombreux autres univers. Outre l'évidente adoration pour le rock progressif des années 70, le rock, le métal, le jazz rock et même l'électro entrent également en jeu. Des influences pouvant aller de Nirvana à Rage Against The Machine, de Pink Floyd à Genesis et d'Air à Moby, façonnent la musique d'Ex'Odd en quelque chose d'original.

Cet album au titre élaboré, contient huit titres.

Les nombres impairs concernent des poèmes récités par un certain Jo Corbeau, des fragments de poésie avec un accompagnement doux en arrière-plan.

Les nombres pairs sont la musique réelle, qui a souvent une qualité cinématographique. Aldebaran par exemple, contient des sons proches de ceux de Tangerine Dream.

Persépolis expérimente des sons souvent soutenus comme un bourdon jusqu'à ce que l'ensemble prenne des allures orientales.

Rapa Nui concentre beaucoup d'énergie et d'atmosphères différentes, portées par une sublime ligne de basse. Au bout de cinq minutes, même une chanson de salsa fait brièvement son apparition, immédiatement suivie de riffs de guitare plus durs. Via des percussions répétitives, on aboutit bientôt à un passage transe krautrock qui rappelle les premiers Pink Floyd.

L'approche psychédélique est encore approfondie pendant Angkor Vat, dans lequel un tabla imite le rythme entraînant de la promenade imaginaire à dos de chameau vers le caravansérail.

 

Pour un troisième album à venir, Ex'Odd fera appel à une violoncelliste pour élargir encore le spectre musical du groupe.